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Deux Bleus sur le toit du monde !

Le jour de gloire est arrivé pour Pascal Pereira-Leal, sacré champion du monde de tennis de table adapté, et Fabien Lamirault, champion du monde de tennis de table handisport hier à Pékin. Fabrice Kosiak, coach de Fabien Lamirault depuis de nombreuses années, nous fait vivre ce moment unique dans une carrière. Quand la relation humaine dépasse le sport.

« Une joie immense, une émotion intense… »

Fabrice Kosiak et Fabien Lamirault se connaissent depuis 14 ans, Â« date de son arrivée au Cercle Sportif des Invalides à Paris, dans le club où je suis cadre technique, et qui finance en grande partie le projet de Fabien. Â» précise Fabrice Kosiak. Et de poursuivre « nous accomplissons un travail plus fourni et intensif depuis que Fabien est entré en équipe de France en 2010. Je commence à très bien le connaitre ainsi que sa femme Jennifer, ses trois enfants et ses deux enfants adoptifs. Tous sont adorables et d’un soutien exceptionnel dans le projet de Fabien. Â»

 La joie intense de Pascal Pereira Leal, champion du monde de tennis de table adapté à Pékin. Superbe !

Exceptionnelle, comme l’émotion ressentie par Fabrice Kosiak au moment du sacre mondial décroché par son joueur Â« C’est une joie immense, une émotion intense et encore jamais connue jusqu’à ce moment. Cette sensation que le corps échappe à tout contrôle est indescriptible. Sur le banc, j’avais une boule dans le ventre qui grossissait au fur et à mesure que l’exploit se concrétisait. Â» Car malgré son statut de n°2 sur le papier, le principal était de monter sur le podium avec en ligne de mire l’échéance olympique Â« L’objectif visé en arrivant n°2 mondial était d’être » sur la boite » avec une médaille autour du coup, comme à Londres en 2012. L’objectif principal étant l’or à Rio, c’est pour cela qu’on a établi un programme depuis janvier 2013. Mais ce titre, on le prend avec la plus grande joie. Â»

« Un mental de guerrier »

Fabien Lamirault a successivement éliminé le Coréen Cha et le Slovaque Riapos (champion du monde sortant) pour se qualifier en finale. Mené deux manches à rien par le Cornée Kim, le Francilien a trouvé les ressources pour inverser la tendance et s’offre l’or mondial. Deux ans seulement après décroché le bronze aux Jeux paralympiques de Londres. Â« C’est une joie si intense. A l’image de ma finale, je n’ai jamais douté durant ce tournoi, explique le nouveau champion du monde tricolore. Mon jeu était bien en place et à la fin de la deuxième manche de la finale, je sentais que j’avais trouvé les stratégies pour le renverser. Â» Un retour qui n’a pas vraiment surpris Fabrice Kosiak, qui connaît mieux que quiconque les qualités mentales de Fabien Â« Fabien possède deux atouts hors normes dans sa catégorie de compétition, son physique exceptionnel et une force mentale sur mesure. C’est un véritable guerrier. Son manque de rigueur et la gestion du stress lui ont parfois fait défaut, mais ces deux petites faiblesses sont en train de disparaitre et devront être inexistantes pour toucher l’or brésilien. Â» C’est tout le mal qu’on lui souhaite.

Du bronze pour les autres Tricolores

La vice-championne paralympique classe 8 a trébuché à la belle contre la Norvégienne Dahlen. C’est sans doute un petit regret pour le clan tricolore. Anne Barneoud, elle, a subi la loi de la Hollandaise Von Zon, tête de série 1 de l’épreuve. Â« Thu n’a pas réussi à sortir de la spirale négative dans laquelle son adversaire, euphorique, l’a plongée, analyse Messager. Anne, elle, avait déjà battu cette joueuse hollandaise cette saison. C’est dommage. Â» Enfin, Isabelle Lafaye a cédé contre la Coréenne Seo 1-3.

Florian Merrien aussi devra se contenter du bronze. Tombeur du Coréen Kim en quart, il a cédé contre l’Allemand Schmidberger, une référence dans la classe 3, au stade des demi-finales (1-3). Â« Il a livré un match si plein que c’est dommage. CE titre aurait vraiment été beau… Â»

Son compère de toujours en bleu, Maxime Thomas a également vu sa route s’arrêter en demi. Le joueur de Charcot a éliminé en quart le Coréen Kim Jung avant de perdre contre un autre Coréen, Choi, l’un des deux meilleurs joueurs de la planète (9-11 à la belle). Thomas, qui menait deux manches à rien, a livré un vrai combat qu’il a perdu en s’inclinant aux avantages des trois derniers actes. Â« Quel match. C’est d’autant plus regrettable qu’en finale Maxime Thomas avait un vrai coup à jouer. Â»

En revanche pas de médaille pour Fanny Bertrand en classe 3. La Française s’est inclinée en quart de finale contre la Suédoise Ahlquist (tête de série 1) 1-3. Idem pour Jean-François Ducay (classe 1 homme), défait par le Coréen Lee en trois sets secs.

« Avec un titre et cinq médailles de bronze, nous sommes assez satisfaits, se réjouit Sébastien Messager. Maintenant, il faut confirmer par équipe et surtout ne pas oublier qu’il reste du travail d’ici les Jeux paralympiques de Rio 2016. Â»

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