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Explication et vidéos pour apprendre la frappe coup droit au tennis de table. 

Intro : les frappes

Les frappes sont des coups au cours desquels la plus grande partie de la force imprimée à  la balle est transformée en vitesse de translation. La raquette frappe la balle franchement en se déplaçant perpendiculairement à  la trajectoire de la balle.

Dans la pratique, la balle a toujours un peu de rotation avant, mais le joueur ne cherche pas à  lui imprimer de rotation.

Selon la force, la rotation et la trajectoire de la balle adverse, il y a toute une série de variantes de ces coups.
On parle selon les cas de :

  • frappe franche d’attaque de balle haute
  • de flip
  • de contre-attaque
  • de lift

Dans ces diverses variantes, on rencontre aussi bien des frappes exécutées en coup droit qu’en revers.

Définition

L’attaque du coup droit est un mouvement de frappe exécuté à  droite du corps. L’exécution de ce coup permet la mobilisation de segments puissants, disposant éventuellement d’une amplitude considérable.

Principes d’exécution

Lorsqu’il effectue un coup droit, le joueur recherche :

  • une accélération optimale
  • une frappe de balle optimale
  • un mouvement global du corps qui soit économique et qui facilite le déplacement pour le coup suivant.

La structure fondamentale du coup a été étudiée et mise au point en fonction d’une prise correcte de la raquette : c’est donc la première condition à  remplir pour exécuter un coup efficace.

L’élan

La prise d’élan doit s’effectuer en corrélation avec le déplacement des jambes. Lors du passage à  l’exécution du coup, il ne doit pas y avoir de temps d’arrêt, car le moindre freinage provoque une perte de temps et un gaspillage d’énergie.

Une ouverture du poignet dans l’exécution d’un coup droit d’attaque et une rotation du tronc allongent la prise d’élan vers l’arrière. Le pied droit est en arrière, le poids du corps est principalement sur la jambe arrière; les jambes sont semi-fléchies. Le tronc est sensiblement parallèle à  la trajectoire de la balle, souvent plus de profil que la ligne des pieds et du bassin. Le tronc est légèrement penché en avant.
Le coude est décollé du corps; dans la phase d’élan l’angle du bras et de l’avant bras est d’environ 150 °. La raquette est légèrement fermée, à  hauteur de la hanche.

Vidéo apprendre la frappe coup droit avec Elizabeta Samara

Le mouvement de frappe

Grà¢ce à  l’élan arrière et à  la frappe de la balle à  la verticale du sommet d’un triangle imaginaire formé par les avant-bras, coudes à  peu près au corps, la raquette parcourt une distance optimale. Elle décrit un arc de cercle en avant et vers le haut, l’avant-bras fléchissant sur le bras en utilisant principalement l’articulation du coude.

Le centre de gravité du corps se déplace vers l’avant sur le pied gauche. Le tronc et le bassin effectuent un mouvement de rotation, l’épaule droite s’avance et l’épaule gauche se dégage en arrière.

Le dosage de la force doit s’effectuer très peu de temps avant le lancer du bras en avant. Il est nécessaire que l’orientation de la raquette et la direction du mouvement soient déterminées suffisamment tôt, et le poignet fixé à  temps, car i n’y a guère de correction posible au cours du mouvement juste avant de frapper la balle; un mouvement du poignet peut accompagner celui de l’avant-bras (dans le même sens); il permet de bien placer la balle et d’apporter une accélération supérieure à  la raquette. Pour obtenir un meilleur contrôle de la balle avec la raquette, il faut que la trajectoire de la raquette coïncide aussi tôt et aussi longtemps que possible avec la trajectoire envisagée pour la balle. C’est ce qu’on pourrait appeler la conduite de la raquette dans la direction du coup.

La phase terminale

La fin du geste sert à  assurer une conduite optimale de la raquette dans la direction du coup, ainsi qu’une décontraction progressive des muscles. Avec un arrêt brusque du mouvement, la dépense d’énergie serait supérieure. Il ne faut considérer le coup terminé qu’après que le joueur se soit replacé, ce qui suppose un déplacement des jambes et du bras dans la position optimale pour répondre au coup suivant de l’adversaire.

En fin de mouvement, le poids du corps est principalement sur la jambe avant.

La ligne des épaules est parallèle au filet. A la fin de l’exécution du coup, la raquette est en position fermée devant la tête ; le coude a suivi le mouvement de la raquette, il est levé et n’est pas serré contre le corps.

Les fautes les plus fréquentes

L’attaque du coup droit est l’un des premiers coups abordés lors de l’apprentissage. Chez le débutant, on rencontre fréquemment les mêmes erreurs qu’il faut bien entendu corriger immédiatement :

  • la raquette est trop fermée ou trop ouverte au moment de l’impact avec la balle
  • le coude se soulève verticalement pendant l’exécution du couple joueur lève l’épaule pour régler la hauteur de la raquette dans la phase préparatoire du couple coude est serré contre le corps du joueur pendant l’exécution du coup
  • seul le bras effectue le geste (le corps ne participe pas assez)
  • la raquette est poussée avec tout le bras
  • l’élan de la raquette est insuffisant dans la phase préparatoire
  • le coup est exécuté seulement avec l’avant-bras
  • le coup est effectué en faisant principalement pivoter le corps
  • la pointe de la raquette est trop orientée vers le bas dans la phase d’élan (poignet « cassé »)

Les variantes de l’attaque coup droit

La frappe franche

Il s’agit de coups droits d’attaque plus violents que les précédents exécutés généralement sur des coups de défense, qu’ils soient coupés ou liftés (balles hautes).

Sur les balles de défense, il n’est pas possible d’utiliser l’énergie de la balle adverse comme on le fait en contre-attaque. Le geste est plus ample, car l’attaquant dispose généralement de plus de temps pour préparer son coup.
Toutefois sur la balle coupée, l’amplitude ne se modifie guère, car l’accélération n’est pas proportionnelle à  la longueur de l’élan.
Suivant la hauteur du rebond de la balle et suivant sa rotation, le mouvement s’effectue dans un plan plus ou moins horizontal ou vertical. Lors d’un coup terminal sur une balle coupée, le geste est exécuté vers l’avant et vers le haut; lors d’un contre-attaque violente, le mouvement vers le haut n’est pas accentué, et lors d’un coup terminal sur la balle haute, la direction du geste est vers l’avant et vers le bas.

C’est l’élan (plus grand) et l’engagement actif du haut du corps et des épaules qui vont favoriser une plus grande puissance du coup.

La différence essentielle entre le coup préparatoire et le coup terminal d’attaque du coup droit réside dans la puissance du coup, c’est-à -dire essentiellement la vitesse avec laquelle la raquette frappe la balle, la technique d’exécution n’étant guère différente.
La violence du coup dépend en grande partie de l’aptitude des muscles à  se contracter rapidement et par voie de conséquence de l’intensité de l’accélération juste avant le point d’impact entre la raquette et la balle, pour amener la raquette à  une vitesse optimale.

L’attaque de la balle haute

Elle présente quelques particularités, la balle étant frappée approximativement à  hauteur des yeux, avec un mouvement commençant derrière et au-dessus de la balle, et dirigé vers l’avant et vers le bas.

Le joueur frappe la balle devant lui. Lorsqu’il frappe la balle à  hauteur des yeux, la principale articulation mise en jeu est l’épaule. Plus la balle est touchée tôt après le rebond, et plus l’articulation du coude est sollicitée.
L’une des difficultés majeures de cette attaque du coup droit réside dans la nécessité d’être en excellente position pour atteindre la balle. L’attaquant doit tenir compte de la rotation de la balle, généralement rotation avant, qui est parfois combinée avec un effet latéral à  droite ou à  gauche, ce qui modifie considérablement la trajectoire de la balle après son rebond sur la table.

Ce changement de trajectoire est particulièrement accusé lorsqu’on laisse tout à  fait rebondir la balle sur la table et qu’on la frappe sur sa trajectoire descendante.

Il est beaucoup plus avantageux de frapper les balles hautes très tôt sur leur trajectoire ascendante après le rebond; la balle perd moins de vitesse car le coup est executé près de la table et l’adversaire a moins de temps pour réagir et se placer.

La contre attaque

Elle est exécutée sur l’attaque d’un adversaire, c’est-à -dire sur une balle rapide plus ou moins liftée. L’élan est parfois assez restreint car le temps disponible pour son exécution est très court.

La prise d’élan s’effectue par une rotation du tronc, du haut du corps, les épaules pivotant parfois de 30 ° à  45 ° par rapport à  la ligne des jambes et du bassin. La contre-attaque est exécutée par un mouvement puissant du bras et du tronc.
En coup droit il est rare de voir des échanges prolongés de contre-attaque : en général, on évite le coup droit adverse ou on frappe suffisamment fort (parfois on tente l’impossible…) pour que la balle ne revienne pas.

Le lift

Sur une balle coupée, les joueurs qui utilisent une raquette soft ou les débutants exécutent un coup que l’on pourrait qualifier de préparatoire à  un coup plus violent, et qui a la même structure que l’attaque du coup droit.
Avant l’apparition du top-spin, ce type de coup avait le même rôle face au jeu défensif que le top-spin aujourd’hui. En déplaçant la raquette de bas en haut et d’arrière en avant, le mouvement de lift est généralement accompagné d’un puissant coup de poignet qui permet de soulever les balles coupées.
Par rapport au mouvement du top-spin, il est plus lent, moins ample dans l’élan, et moins puissant; le rôle principal étant assuré par le poignet.

Dans le jeu actuel, il permet d’interrompre une série de top-spins sur un jeu de défense.

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