16ème journée en régionale et les services secrets Nivellois tentaient d'endiguer l'arrivée des agents étrangers venant (officiellement) de Dour.
"Je m'appelle Bon. Jean Bon". Et nous appliquons donc la technique habituelle, c'est-à-dire que nous nous pointons directement dans la zone dangereuse, sans couverture et sous notre vrai nom. Et contrôlons même nos CST, pendant qu'on y est! Bizarrement, ça ne semble pas marcher, parce que nous essuyons plusieurs terrible défaites d'entrée. 1-3.
Ha mais... c'est d'la triche! Vous n'arborez pas des têtes de Russes, de Chinois ou autres Nord-Coréens... comment peut-on vous repérer? C'est pas fair-play ça... Bon, riposte! Grâce à nos talents d'enquêteurs hors pair, nous identifions quelques faiblesses chez les adversaires... L'agent Ben, très alerte, capte les signaux subtils émis par son adversaire, comme lorsqu'il gueule "Brooooooooo Put**n de picot de meeeeeeeeeeee**e!!!!". Tout le monde n'aurait pas identifié la faiblesse! De mon côté, j'applique secrètement une autre technique secrète d'agent secret : je me laisse bêtement flanquer en prison, afin de récolter des indices importants, comme euh ... un aperçu de la densité de rongeurs par mètre carré, ou encore le périmètre moyen des cellules et autres salles de torture. Nouvel échec, ma technique me semblait pourtant imparable... L'agent Philippe livre un match titanesque face à l'agent adverse qui manie le sabre comme un d'Artagnan ninja et finit par sortir son pistolet et, tout comme le bon chasseur, il tire... Ha bah oui, un flingue face à un coupe-chou... forcément... L'agent Joffrey, lui aussi, doit recourir à d'ancestrales techniques secrètes comme le ... "Oh qu'est-ce que c'est que ça?" L'adversaire détourne le regard et PAN... Après 2-4, nous arrivons à raccrocher à 4-4.
Comme dans tout film d'espionnage et/ou film français (il faut respecter les deux codes, vu le cross-over qu'on fait), on assiste alors au quart d'heure stratégique. L'agent Philippe harangue ses troupes et explique le plan: on va se séparer en groupes de un, comme ça on couvrira plus de terrain! Ca peut paraître complètement con pour le profane, ni très malin ni très observateur, mais en réalité ça marche! La preuve, après avoir tendu une embuscade dans un obscur couloir sans raison apparente, je finis par y surprendre un adversaire qui a pourtant tenté de ruser avec le fameux "Tiens, un couloir obscur? Je vais y avancer bruyamment sans faire spécialement attention à un quelconque piège potentiel". Pfouuu, il a bien failli m'avoir, mais avec une précision mortelle, je l'achève d'un 12 348ème coup qui atteint finalement son but. L'agent Ben se fait surprendre par derrière, par l'adversaire devant lui... enfin... devant lui mais par derrière hein! 5-5
Et même plus car l'agent Philippe se souvient de l'indice essentiel qu'il avait dans la poche depuis le début! Encore une impressionnante victoire. L'indice en question était le suivant: lorsqu'un match s'éternise, c'est toujours le défenseur qui use son adversaire... Heureusement qu'il s'en est souvenu au cinquième set. Double zéro 6 à 6!
Et là c'est le drame! L'agent Philippe pose malencontreusement le pied sur une mine anti-char à impulsion électro-magnétique et ça lui grille le pace-maker qu'il a dans le mollet... L'accident bête! Privé de ses deux jambes, il doit abandonner son dernier match, ce qui n'augure rien de bon. En effet je dois affronter le premier du top dans mon dernier match... L'agent Ben ne se pose aucune question et joue du lance-flamme face à son adversaire, qui n'y aura vu que du feu. Logique, en même temps... De mon côté, il me reste une ultime chance, utiliser la technique secrète dite du bouton rouge. J'installe vite un énooooorme bouton rouge et j'écris dessus "Surtout ne pas appuyer". L'adversaire, intrigué, presse le bouton et disparaît par une trappe mystérieuse dans un espèce de non match où je lache tous mes coups. Ha bah... On a même passé le double zéro 7 pour arriver directement au 8! On évite ainsi de perdre plus qu'un point. Ouf, ça paraît déjà tellement inespéré. Et là, alors que le spectre du poulpe de la mafia internationale pointe son nez... L'agent Joffrey ne fait ni une ni deux et monte dans le poste de pilotage de sa pelleteuse Caterpilar pour combattre sur un train en marche (normal, quoi) et d'un mouvement rotatif de son bras mécanique, il projette l'adversaire dans l'abîme de la défaite! Nous l'emportons 9-7, après que les actions pour nos infractus aient enregistré une hausse record à la bourse de Nivelles.
Comme tous les films de Jean Bon, ceci devait se terminer par une bouffe innomable, on a donc enchaîné les tartes al'djote jusqu'à ressentir l'équivalent du coma éthylique pour le gras.
Plus que 6 matchs avant la montée!