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Coucou,
Je m'aperçois que cela fait plusieurs mois que je squatte le topic des mi-longs (par lequel j'ai découvert l'été dernier ce très chouette forum), mais que je ne me suis jamais présenté, du coup je vais essayer de réparer cet oubli.
Comme pas mal de monde ici si j'ai bien compris, j'appartiens à cette race de personnes qui ont débuté le ping quand la balle était plus petite et les sets plus longs. J'en ai fait quatre ans du collège à la fin du lycée, le temps de passer 70, puis sans que je comprenne bien comment, 60, avec un jeu qui rendait fou mon entraîneur : alors qu'il m'assurait que j'avais des gestes d'attaquant, je stressais en match et passais mon temps à jouer à pousse-pousse jusqu'à écœurer l'adversaire, et marquait l'essentiel de mes points sur mon service, qui a toujours été mon point fort, et parfois sur des tops latéraux parce que c'est rigolo. La dernière année, je me suis essayé à un mi-long par pur goût de l'originalité et de l'exotisme (un Attack 3, de souvenir), mais je n'ai jamais compris comment jouer avec, puis le bac, changement de ville, la nouvelle balle, les nouvelles règles : j'ai dit bye au ping.
J'en ai malgré tout gardé de très bons souvenirs, quoique rarement sportifs (j'ai réussi une fois à finir 8e de Nièvre dans ma catégorie d'âge grâce au forfait en huitième de finale de mon adversaire qui avait la courante, qu'il soit éternellement remercié) car pour le reste c'était vraiment de la pure souffrance, à la fois pour moi qui transpirait de stress en match à la simple idée de prendre l'initiative et pour mes adversaires que j'endormais dans un jeu de remise soporifique, qui m'a souvent valu d'être surnommé "la glue". Mais il y avait tout le reste, la franche camaraderie, les balades en van au fin fond du Morvan, les troisième mi-temps toutes plus improbables les unes que les autres, des moments qui vous blanchissent, aussi, comme quand mon pote et partenaire de double m'a révélé avoir perdu son frère plutôt dans la journée - j'ai tenté de retrouver sa trace des années plus tard, en vain, mais je repense souvent à lui. Bref, un truc profondément ancré dans la mémoire, qui ne peut pas s'oublier, ne s'oubliera jamais, n'a pas le droit de s'oublier.
Et puis, une vingtaine d'année plus tard, sur un malentendu, des vacances en camping, un patron fan de ping, qui a une vraie belle table Cornillaud, un défi de fin de soirée arrosé, des réflexes oubliés qui reviennent, le sentiment un peu étrange d'avoir encore la mémoire musculaire de certains coups. Quelques jours plus tard, mon second et probablement dernier fait de gloire de ma fabuleuse carrière, une prestigieuse victoire au tournoi du camping (en jouant à pousse-pousse, on ne se refait pas), une bière offerte gagnée de haute lutte, le démon du ping qui commence à gratouiller dans le ventre, là, comme une envie de reprendre, un mélange de nostalgie et de crise de la quarantaine, ou de lucidité face au poids des kilos à perdre, c'est selon.
L'an dernier, je me suis retrouvé un club, pile ce que je pouvais en espérer de mieux : un petit club super convivial, plein de camaraderie, où on sait se mettre bien à la table, quelle que soit la table dont on parle, quelque soit le geste du coude travaillé.
J'ai repris la compétition en passant par pertes et profits, et surtout pertes : redevenu 500, équipé de deux backsides bien trop rapides pour moi, j'ai redécouvert que ma trouille de perdre n'avait pas miraculeusement disparu, et alors que je me voyais développer un beau jeu de top spins latéraux à mi-distance, j'ai passé l'année à jouer crispé, passif, ou les deux. Jusqu'à la révélation à l'ultime journée de l'année dernière : en fait, je serai un remiseur, je renverrai des balles moches, curieuses, et/ou vicieuses, et ça sera le problème de mon adversaire.
C'est là où je me suis dit que quitte à reprendre là où je m'étais arrêté, autant creuser la voie que je n'avais jamais poursuivi à son terme, celle du mi-long, moins parce que je savais à quoi ça servait que parce que j'ai toujours été intrigué par le caractère rare et difficilement classable de cette catégorie. C'est comme ça que je me suis retrouvé avec un Keiler en coup droit, qui m'a d'abord permis de reprendre confiance en moi sur les prises d'initiative, fait découvrir qu'en fait il est autorisé de claquer, a parfois ramené quelques blocs insolites (les rares fois où j'ai réussi à bloquer convenablement avec) et accessoirement m'a ramené quelques victoires inespérées face à des adversaires déconcertés.
Depuis, c'est toujours pas brillant mais je commence à battre relativement régulièrement de modestes 7 et des 8 (voire des 9 à 12 en double, ma partie préférée du ping, la seule où j'arrive à jouer libéré). Quitte à faire n'importe quoi, j'ai très récemment troqué mon combo backside-ML contre un combo soft rose-ML noir qui fait hurler mes camarades de club, mais ça m'amuse d'expérimenter de nouveaux trucs. En plus, j'ai jamais trop eu de souci avec la gestion des rotations adverses, mais je me rends compte que les machins picoteux simplifient quand même beaucoup la vie quand on se fait trop de nœuds au cerveau et au poignet en match : ça m'oblige à m'engager davantage, à jouer plus franco, tout en posant des problèmes de bon sens à mes adversaires qui ne comprennent pas pourquoi j'ai un mi-long dans mon coup droit (à leur décharge, moi non plus).
Depuis, j'ai passé des centaines d'heures à lire des comptes-rendus de plaques et de bois, j'ai une petite collection assez absurde de mi-longs en tous genres à essayer qui dorment dans mon placard, je suis tombé amoureux du Gipf, mi-long farceur (coucou @pilami) qui est probablement le truc le plus proche d'un point d'interrogation à Mario Kart et me met de bonne humeur même quand ma propre balle m'explose à la tronche, et si je me suis fait à l'idée que je ne serai probablement pas sélectionné en équipe de France aux JO 2024, j'ai retrouvé du plaisir à jouer en compétition, et selon mes calculs je devrais bientôt passer numéroté français en descente de troisième mi-temps. Donc globalement : content d'avoir repris le ping, et même si je n'ai certainement pas votre niveau, content d'avoir découvert un repaire de passionnés comme vous !
Ca c'est du pavé! 😆
Une question me taraude, aimes-tu jouer avec des balles carrées? 🤣 😉
@wombat belle présentation avec l'envie de s'amuser au ping et autour 👍 👍 👍
Très belle intro en effet !
Je connais bien la trouille dont tu parles, celle qui incite à pousser jusqu'à la fin des temps plutôt que de tenter autre chose, par exemple des démarrages. J'ai joué ça aussi quand j'étais gamin... À ma reprise, au lieu d'embrasser vraiment cette voie (comme tu en as décidé), je suis parti dans l'autre direction : "plus jamais ça" me suis-je juré à moi-même. Pour le moment je m'y tiens, quitte à perdre des rencontres... Mais le plaisir, lui, est toujours là, quelle que soit l'issue du match. Et comme ton texte le dit si bien : l'essentiel réside précisément là !
Bon Ping !
belle intro 👍 👍 !!!
on dit pas jeu de crabe aussi?? 🤣 😆
Hi hi j'adore la présentation. 😂😂😂
Ah ça... la peur ... c'est terrible ! Alors moi je n'y suis paaas du tout sujet ; mais pas du tout. Pourquoi ? Je n'en sais rien. Mais j'ai déjà vu des potes se bloquer totalement, perdre tous leurs moyens, plus de cerveau, mais un truc de dingue. 😱
Quand je perds, bah c'est juste que je n'ai pas trouvé de solutions sur le jeu adverse, que mon adversaire a mieux joué, mieux réussi à développer son jeu que moi, parfois la malchance aussi ... comme ce 15 qui me fait 2 bords de table à 10-8 pour moi à la belle... 😡🤬🤣 ; mais c'est pas grave. On va s'en remettre très vite. Parfois aussi, j'ai de moins bonnes sensations dans la raquette ou dans mon corps ... juste un être humain quoi...
Je sais... c'est facile à dire mais ... ce n'est qu'un jeu ! C 'est pas bien grave si tu perds. Amuse-toi ! Fais tout ce que tu peux. Prends ton temps pour servir, et ... respire entre chaque point. 😉
@wombat j’ai A-DO-RÉ ta présentation 😂
tu as déjà essayé un anti lisse en revers ? C’est fait pour toi 🤗
Désolé, j'écris long, j'ai la diarrhée du clavier 😭
Une question me taraude, aimes-tu jouer avec des balles carrées?
Ah ha si je pouvais jouer avec des balles carrées je crois que je le ferais, au moins pour le plaisir de tester 😉 D'une manière générale je pense qu'environ 90 % de ma stratégie de jeu consiste à me dire que comme je suis pas assez bon/régulier/rapide dans le jeu conventionnel, autant que je fasse n'importe quoi, parce que sur ce terrain je suis meilleur que l'adversaire :p
on dit pas jeu de crabe aussi?? 🤣 😆
Jeu de crabe c'est quand on prend toutes les balles côté revers même quand elles sont sur le côté droit non ? En tout cas je fais pas ça. Si tu veux absolument un animal ça serait plutôt un jeu de mouche tsé-tsé :p
@big Sur la peur, c'est un peu moins pire cette année. Le fait de jouer bien plus régulièrement fait que je désacralise enfin un peu les matchs, et affronter davantage de petits joueurs m'a permis de gagner enfin un peu en confiance.
Sinon concernant le mental une vidéo de Monqui Pong m'a beaucoup aidé. Je crois que c'est celle-là, de souvenir :
En gros quand ça se passe mal dans un set, et que je suis pas déjà définitivement sorti de mon match et déjà mentalement en train de grommeler sous la douche en insultant des mamans, j'essaie de m'appliquer ces trois règles :
Bah c'est pas mal. L'autre jour j'ai gagné 11-9 au dernier set contre un 7 alors que j'étais mené 4-9. C'était même assez jouissif de le voir s'énerver alors qu'il avait set quasi gagné et que c'était plutôt à moi de craquer mentalement. Ne reste plus qu'à faire ça tout le temps, et mieux, à pas lui donner bêtement le quatrième set alors que je menais 6-0... :,)
Sinon les temps morts des copains, c'est vraiment le truc le plus utile du ping, juste après la troisième mi-temps et les sweats en hiver dans les gymnases mal chauffés.
@popette59 Merci c'est gentil 🙂 Non jamais essayé les anti, je crois que si j'y passe un jour mes camarades de club ne voudront définitivement plus boire de verres avec moi, c'est un risque que je ne suis pas encore prêt à prendre. Ca sert essentiellement à embrouiller l'adversaire avec des gestes de backside mais zéro effet dedans, non ?
Un combo anti-lisse/soft ça doit être assez rigolo aussi, note 🙂
@wombat il y a @rinforzando je crois qui va tester un combo anti lisse / spinfire, soft adhérent. Il faut être capable de mettre de l’effet dans la balle pour que l’anti lisse soit efficace. Ça peut bien marcher oui : service à effet, retour anti, bim la frappe… le risque c’est que tu sois banni du bar, c’est à prendre en compte.