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Les tournois de Hardbat

Le tennis de table peut se pratiquer sous différentes formes. Le Hardbat est une version Pongiste avec des picots sans mousse. L’objectif est de faire en sorte que le matériel n’intervienne pas dans le résultat. Nous avons réalisé une interview avec Francis Leibenguth, fondateur de la Fédération Française du Harbat. 

  Francis Leibenguth (source : club.quomodo.com/ttp-guerande_tennis_de_table)
Interview de Francis Leibenguth (source : club.quomodo.com/ttp-guerande_tennis_de_table)

Quand est né le Hardbat au niveau international ?

Dans les années 1920, en tout cas c’est à cette époque que les premiers revêtements à picots courts sans mousse sont apparus. Mais la résurgence des « hard rubbers » (littéralement « revêtements durs », car sans mousse) date des années 70 aux USA. Le premier événement connu de hardbat, où tous les joueurs devaient obligatoirement utiliser des picots courts sans mousse, date de 1975. Puis un autre tournoi a eu lieu en 1976, un en 1977, puis d’autres en 1977, et à partir de là, le hardbat a commencé à se développer aux USA. Il y a même des séries Hardbat à l’US Open et aux Championnats des Etats-Unis.

Et en France ?

Peut-être y avait-il des petits tournois internes dans les clubs, mais à ma connaissance, le premier tournoi interclubs répertorié date de 2004, c’était à Vandœuvre, dans la banlieue de Nancy.  Le club a d’ailleurs organisé des tournois pendant plusieurs années. Puis le club de Douai, dans le Nord, a proposé également un tournoi plusieurs années de suite, ainsi que plusieurs clubs de Champagne-Ardenne.

Qui est le fondateur du mouvement Hardbat ?

Il n’y a pas vraiment de fondateur, ou alors s’il en fallait un, ce serait Bob Gusikoff, ancien Champion des USA de tennis de table, qui proposa une série Hardbat à l’US Open en 1977, qui entraîna véritablement le démarrage du hardbat aux Etats-Unis. Mais à mon avis il y a au moins 2 personnes importantes dans le hardbat américain, puisque c’est de là que tout est parti :

  • Scott Johnson : c’est de lui qu’est venue l’impulsion qui a fait que le hardbat s’est « officialisé » aux Etats-Unis, avec la création d’un Comité du Hardbat rattaché à la fédération américaine de tennis de table, l’établissement d’un vrai règlement pour les tournois, avec une liste de revêtements autorisés, un classement américain qui intègre la plupart des tournois organisés sur le territoire américain. C’est d’ailleurs en tombant sur son site (http://www.hardbat.com) que j’ai découvert le hardbat.
  • Marty Reisman : c’était un joueur mythique aux USA, l’un des meilleurs joueurs mondiaux dans les années 1940/1950 (il fut 1/2 finaliste aux Championnats du Monde de 1949). Il a toujours refusé de jouer avec de la mousse, dont il disait qu’elle dénaturait le tennis de table, et est resté fidèle aux picots secs, ce qui a écourté sa carrière. Il est arrivé dans le hardbat rapidement, en 1977, il avait déjà 47 ans, et il a été Champion des Etats-Unis de hardbat en 1997, à l’âge de 67 ans ! C’était un vrai personnage, qui jouait toujours en pantalon et avec un chapeau ou une casquette (autorisés dans le règlement américain). Il gagnait sa vie notamment en pariant sur des matches où son adversaire et lui-même utilisaient une raquette de hardbat. Son placement de balle et son toucher était exceptionnels. Il a beaucoup joué pour l’image du hardbat. Il est malheureusement décédé en décembre 2012, à l’âge de 82 ans.

Marty Reisman (source : newyork.spingalactic.com)

Marty Reisman (source : newyork.spingalactic.com)

Et en France ?

En fait, les choses sont parties du blog que j’avais créé quelques temps après avoir découvert le hardbat, en 2003. Je l’alimentais avec des infos et des vidéos que je trouvais sur la toile, des photos de joueurs, des résultats de tournois… Certains pongistes ont vu mon blog, ont trouvé le principe du hardbat intéressant, des sujets ont commencé à se créer dans les forums de tennis de table, et des clubs ont décidé de se lancer en proposant des tournois ou des séries Hardbat dans des tournois « mousse », notamment dans le Nord Pas-de-Calais et en Champagne-Ardenne.

Jean-Michel Carquin (source : club.quomodo.com/ttp-guerande_tennis_de_table)
Jean-Michel Carquin (source : club.quomodo.com/ttp-guerande_tennis_de_table)

Il y a eu aussi l’arrivée de Jean-Michel Carquin, qui à l’époque était aux alentours de la 230ème place dans le classement FFTT, et qui est immédiatement devenu le meilleur joueur français de hardbat et l’un des meilleurs européens (il est toujours invaincu en France). Il a beaucoup apporté en donnant une vraie image de discipline sportive au hardbat, qui n’était plus dans l’esprit des gens du ping pong un peu spécial pour s’amuser entre copains, surtout quand, dans une vidéo, on le voyait battre sur un set de démonstration Joo Se Hyuk, à l’époque N° 9 mondial, ce qui prouvait que le hardbat était une discipline en soi, qu’il ne suffisait pas d’être un pongiste de haut niveau pour devenir immédiatement un très bon hardbateur, et que ça demandait de l’entraînement.

Nous avons aussi créé un Classement Hardbat Français, que certains joueurs suivent avec beaucoup d’intérêt.

Quelle est son importance dans le monde ?

Je connais surtout le hardbat américain et européen, je n’ai aucune information sur l’Asie, l’Afrique et l’Océanie. Tout au plus ai-je trouvé il y a quelques années une annonce pour un tournoi de hardbat en Nouvelle Zélande.

Le hardbat est maintenant bien implanté aux USA. Il y a des événements majeurs tels que l’US Open, les Championnats des Etats-Unis, l’US Classic Table Tennis Open de Cary (le premier tournoi doté de plus de $2000 de prix). Mais je trouve que sa progression s’est ralentie depuis quelques années, il n’y a pas de gros tournois comme en Europe, quand il y a 30 participants dans un tournoi américain, c’est bien. Mais il est vrai que les distances ne sont pas les mêmes que chez nous, et il y a finalement très peu de pongistes licenciés par rapport à la population (environ 8000).

En Europe, le premier pays où le hardbat a commencé à se développer vraiment est l’Allemagne. Le 1er tournoi allemand a été organisé en 2001, à Nordhorn. Le « Nordhorn Brettchen Open » (Brettchen = planchette, c’était le terme qui désignait le hardbat en Allemagne) est devenu une véritable institution. Un certain nombre de clubs proposent maintenant des tournois ou des séries Hardbat, notamment à Berlin, et aussi à Sandershausen, où chaque année il y a plus d’une centaine de participants !

La Belgique propose ses « tournois de planches », souvent avec des raquettes bas de gamme fournies par le club organisateur. Mais seuls quelques événements se déroulent régulièrement, comme la série Hardbat du tournoi international D’Ostende, le plus gros tournoi de tennis de table d’Europe.

C’était pareil pour l’Angleterre, jusqu’à ces dernières années, quand une association (HEATT), s’est créée pour promouvoir le hardbat. Maintenant, il y a régulièrement des tournois, comme à Harlow ou à Draycott, tous selon la même formule imposée par HEATT.

Aux Pays-Bas, l’association WUTTO propose elle aussi de plus en plus de tournois, le plus important étant celui de Hilversum, où Waldner a même participé en 2010 !

En Italie, la ville de Cervia organise chaque année au mois d’août un festival du tennis de table qui dure 2 semaines, dans lequel elle propose depuis plusieurs années des séries de hardbat, mais à ma connaissance, c’est le seul événement important concernant le hardbat italien.

Et puis il ne faut pas oublier l’Île de Man, où vit Mark Johnson, un fervent défenseur du hardbat, et qui avec ses 77000 habitants, organise une ou deux compétitions de hardbat par an. Mark et son fils, Scott, sont des joueurs de hardbat permanents (ils ne jouent qu’avec des picots courts sans mousse), et Scott à même été un temps dans le classement mondial ITTF (autour de la 1500ème place) ! Il y  d’ailleurs eu il y a quelques années, à l’initiative de Mark Johnson, une rencontre internationale par équipes de hardbat entre l’Île de Man et une équipe française, sans doute la première rencontre internationale de hardbat !

Et en France ?

En France le hardbat se développait régulièrement depuis 2004, avec des pics après certains événements, comme le 1er tournoi de Douai, qui a lancé le hardbat dans le Nord-Pas de Calais, ou la création du Tournoi des Culs Salés de Guérande, dont la 1ère édition réunit déjà plus de 100 participants, et qui n’a cessé de grossir jusqu’aux 180 joueurs présent cette année. Un événement comme celui-ci ne peut que donner une image positive au hardbat, par sa très belle organisation, son ambiance et son niveau de jeu.

Mais cette année, on sent une véritable progression exponentielle, avec de nouvelles régions qui proposent des événements, comme l’Aquitaine, avec les clubs du CAM Bordeaux et de Branne, l’Île de France, où aucun tournoi n’avait eu lieu depuis ceux de Levallois il y a quelques années, la Picardie, où le club de Boves propose régulièrement des entraînements de hardbat auxquels participent à chaque fois entre 15 et 25 joueurs. D’autres régions voient leur nombre de tournois augmenter, comme l’Alsace et la Lorraine. Des sites d’actualités du tennis de table me proposent des interviews (car Tennis2Table.com n’est pas le seul J ), j’ai été contacté par un CTR, des présidents de club, et même un membre du bureau de la FFTT. Le hardbat commence à intéresser de plus en plus de monde, ce qui ne peut qu’être positif pour lui.

Comment vois-tu le développement du Hardbat en France ?

Je pense que 2014 sera une bonne année pour le hardbat français, avec la multiplication des tournois, et je l’espère l’organisation de grosses compétitions nationales et internationales. Peut-être aussi avec des relations plus concrètes avec la FFTT, ou avec d’autres fédérations affinitaires. Je pense aussi qu’i l est temps que les média s’intéressent au hardbat, même s’il reste encore marginal dans le tennis de table. Il faudra que nous ayons des actions dans ce sens.

Pourquoi ce nom « Hardbat » ?

« Hardbat » veut dire littéralement « raquette dure », à cause des revêtements sans mousse, par opposition aux raquettes actuelles qui comportent généralement des revêtements avec de la mousse. Quand on a créé Hardbat France, on s’est demandé s’il fallait trouver un nom français (« tennis de table classique » par exemple), mais finalement, on s’est décidé à garder « hardbat » parce que c’est le terme utilisé à peu près partout. Après tout, on parle bien de « football » et non de « balle au pied ». J

Quelle est la philosophie du Hardbat ? 

Pour moi, il y a 2 mots qui caractérisent bien le hardbat : « compétition » et « convivialité ».

  • « Compétition » car la plupart des pratiquants jouent aussi au tennis de table en compétition, et, jouent donc aussi au hardbat pour gagner, mais dans un état d’esprit plus détendu, car ils savent que leur classement FFTT ne craint rien (même si certains sont très sensibles à leur classement Hardbat. J ), et parce qu’ils sont là pour se faire plaisir.
  • « Convivialité », car l’ambiance est plus détendue que dans une compétition « mousse », avec des pratiquants qui partagent le même intérêt pour le même type de raquette, et cela crée souvent des liens entre les joueurs. De plus, certains organisateurs souhaitent développer le côté convivial, en proposant un repas par exemple. Il faut aller au tournoi de Guérande pour se rendre compte de ce qu’il est possible de faire dans ce sens, c’est aussi grâce à ça que le tournoi des Culs Salés est devenu un véritable événement sportif.

Sinon, sur le plan sportif, comme on ne peut pas donner beaucoup de rotation et de vitesse à la balle, la plupart des joueurs doivent trouver d’autres solutions pour pouvoir jouer, ce qui les obligent à adapter leur technique et à trouver d’autres tactiques. Le hardbat permet aussi de travailler son toucher de balle, et il est beaucoup plus physique que le tennis de table « mousse », car les échanges sont plus longs, et les manches se jouent généralement en 21 points. En fait, le hardbat permet de travailler la technique, la tête et le physique.

Est-ce que le Hardbat, c’est du « tennis de table » avec des raquettes Camping?

Ca peut l’être (si les raquettes ont des picots courts sans mousse), mais ça n’est pas que ça. De plus en plus de joueurs se font leur propre raquette en collant 2 vrais revêtements de hardbat sur un bois. On trouve assez facilement ce type de revêtements, dont certains sont commercialisés par de grandes marques (Andro, Butterfly, Friendship, TSP…). La raquette de base est bien pour s’amuser, mais si l’on veut vraiment progresser ou élever son niveau de jeu, il faut quand même une raquette plus performante. Cela dit, certains clubs proposent des formules de tournois où tout le monde joue avec le même modèle de raquette « de camping ».

Quel budget un joueur peut-il consacrer au hardbat ?

Pour la raquette, ça peut aller de 2 € à 100 € ou plus, selon qu’on utilise une raquette de supermarché ou qu’on se fait sa propre raquette avec de « vrais » revêtements et un « vrai » bois. Comme la plupart des hardbateurs sont déjà pongistes, ils collent généralement les revêtements sur un de leurs anciens bois, ça réduit encore la facture. Le prix des revêtements va en gros de 10 € à 36 € (le plus cher étant un revêtement Dr Neubauer), mais on peut en trouver à 5 €. Certains fabricants, comme notre Partenaire Valor Table Tennis, proposent de très beaux bois artisanaux, très fidèles aux bois des années 30 à 50, comme les Barna, ou les Hock qui sont plus récents. Là, le prix peut aller jusqu’à plus de 60 €, ce qui reste raisonnable compte tenu de la qualité des bois.

raquette Valor Gloire, modèle 2013 (source : http://raquettes-collection.blog4ever.com)
Raquette Valor Gloire, modèle 2013 (source : http://raquettes-collection.blog4ever.com)

raquette Barna, modèle 1930 (source : http://raquettes-collection.blog4ever.com)
raquette Barna, modèle 1930 (source : http://raquettes-collection.blog4ever.com)

Pour l’habillement, rien de particulier, il suffit d’un polo ou d’un tee-shirt, d’un short et de chaussures de sports.

Après, pour un joueur qui souhaite jouer régulièrement, comme moi, il faut prévoir un gros budget « déplacement et hébergement », car pour l’instant, le nombre de tournois n’est pas encore assez important pour ne jouer que dans sa région, à part peut-être dans le Nord-Pas de Calais. Donc on est souvent amené à se déplacer partout en France et à l’étranger : pour le hardbat, j’ai déjà fait plusieurs fois l’Allemagne, 1 fois Cervia en Italie, 2 fois l’Angleterre, 3 ou 4 fois les Pays-Bas, plusieurs fois la Belgique, 1 fois l’Île de Man… Cela dit, ça permet aussi de passer plusieurs jours dans une région et de jouer les touristes, autant joindre l’utile à l’agréable. J

Pourquoi ne pas imposer une même raquette pour tous les pongistes de Hardbat (un seul revêtement autorisé à picots courts sans mousse) ? Tous les joueurs seraient ainsi sur le même pied d’égalité quant au matériel utilisé.

Certains le font, comme les associations HEATT en Angleterre ou WUTTO aux Pays-Bas. Dans tous les tournois qu’elles organisent, les joueurs utilisent le même modèle de raquette, et elles sont fournies par l’organisation.

Aux Etats-Unis, le Comité du Hardbat impose une liste de revêtements autorisés, comme l’ITTF. Mais je trouve que la liste n’évolue pas assez.

En France, la tendance est plutôt à la liberté, où chacun utilise son propre matériel. Personnellement je suis plutôt favorable à cet esprit-là, car même à l’époque où le picot court sans mousse était roi, c’est-à-dire dans les années 1930/1940, il n’y avait pas qu’un modèle de revêtement et de bois, les joueurs pouvaient faire leurs propres combinaisons. Mais je ne suis pas hostile au principe de « la même raquette pour tout le monde », car je comprends bien la philosophie.

Si le Hardbat se développe, ne peut on craindre des dérives ? (des revêtements picot sans mousse de plus en plus adhérents et rapides, …et plus chers…)

Je pense que même si le hardbat se développe, il n’intéressera jamais assez les gros équipementiers, qui auront tout au plus une ou deux références de revêtements à leur catalogue (Yasaka en a 3 ou 4, mais c’est une exception). Il intéressera plutôt les petits fabricants qui y verront un marché de niche, je parle du vrai matériel de compétition. Par contre, il est tout à fait envisageable que les gros fabricants ou vendeurs d’articles de sport essayent de développer le hardbat « loisirs » pour vendre des raquettes bas de gamme pas chères. Par exemple Décathlon, qui a sa propre marque de matériel de tennis de table, et Cornilleau n’ont pas encore de raquettes de hardbat dans leur gamme. Je pense que le jour où ce sera le cas, le marché évoluera.

Ne pourrait-il pas y avoir un rapprochement entre Hardbat France et la FFTT (un peu comme au ski où nous avons différentes formes de glisses, nous aurions le tennis de table avec différents modes de pratique) ?

Nous ne sommes pas opposés à un tel rapprochement. La FFTT commence d’ailleurs à réfléchir à des solutions pour diversifier ses activités, comme le Fit Ping Tonic par exemple, et le hardbat pourrait en faire partie. Maintenant, il faut voir les conditions d’un tel rapprochement, il faut aussi que Hardbat France garde une certaine autonomie, comme le Comité du Hardbat américain par exemple. En fait, j’ai déjà été contacté par un membre du bureau de la FFTT, et nous avons déjà évoqué certaines possibilités, mais les choses doivent encore être approfondies.

De toute façon, si la FFTT veut faire du hardbat sans Hardbat France, elle en a les moyens, mais ça ne serait pas très reconnaissant pour le travail que nous avons déjà accompli, et ça les obligerait aussi à tout reprendre à zéro.

En tout cas, ce serait déjà bien que la FFTT parle du hardbat sur son site, comme le font les fédérations américaines et anglaises par exemple.

Et les joueurs, qui sont-ils ? Des joueurs uniquement de Hardbat ou des pongistes qui font également du Hardbat ?

Pratiquement tous sont des pongistes qui jouent au hardbat occasionnellement, juste pour le plaisir et pour ressentir des sensations différentes de celles de leur raquettes « mousse ». Quelques-uns jouent en permanence avec une raquette de hardbat, même dans les compétitions « mousse ». Mais je ne connais aucun hardbateur qui ne fait que les tournois de hardbat, surtout parce que ces derniers sont encore trop peu nombreux.

Y a-t-il des joueurs pro du circuit tennis de table ?

En France, la joueuse la plus connue est sans doute Agnès Le Lannic, qui fut vice-championne de France en simples, et championne de France en doubles dames en 2012, et qui a participé 2 fois au tournoi de Guérande, où elle a atteint à chaque fois les 1/2 finales. Elle devrait revenir l’année prochaine.

 Agnès Le Lannic
Agnès Le Lannic (source : club.quomodo.com/ttp-guerande_tennis_de_table)

Loïc Bobillier, ancien international, ancien joueur de Pro A et de DTTL (la Pro A allemande), a également participé au tournoi de Guérande.

Loïc Bobillier (source : club.quomodo.com/ttp-guerande_tennis_de_table)
Loïc Bobillier (source : club.quomodo.com/ttp-guerande_tennis_de_table)

Pierre Bezard, ancien international jeune et vainqueur d’un tournoi du World Junior Circuit, a participé plusieurs fois au tournoi de Guérande.

Mais sinon, les joueurs les mieux classés en FFTT sont généralement entre la 200ème et la 500ème place.

Et puis j’ai eu l’occasion de jouer un set en hardbat contre Joo Se Hyuk, qui était passé à Levallois  pendant un tournoi de hardbat ! Bon, c’est vrai qu’on ne peut pas considérer Joo comme un joueur de hardbat, mais ça reste quand même un excellent souvenir pour moi. J

De toute façon, si l’on veut faire venir les joueurs Pro au hardbat, il faut y mettre les moyens, et proposer des tournois à grosse dotation, et c’est logique, puisque le tennis de table est leur gagne‑pain. Personnellement, je ne suis pas contre, car ça permettrait sans doute de faire parler encore plus du hardbat dans le monde pongiste, et donc d’attirer plus de joueurs, mais certains craignent que le hardbat y perde beaucoup en convivialité.

Qui sont les principaux acteurs du développement du Hardbat en France ?

Sans aucun doute, les clubs avant tout, car ce sont eux qui permettent ce développement en organisant des tournois de hardbat ou des séries Hardbat dans des tournois « mousse ». Quand le TT Presqu’Île de Guérande organise le plus gros tournoi d’Europe avec 180 participants cette année, il est clair qu’il y a des retombées en termes de notoriété et de communication. L’article que j’ai écrit sur ce tournoi a déjà eu près de 600 lectures, ce qui est vraiment important pour notre site. Et même si certains clubs arrêtent le hardbat, il y en a encore plus qui s’y mettent. J’ai régulièrement des contacts avec des responsables de clubs qui me demandent conseil pour organiser un tournoi, voire pour créer une section « Hardbat ».

Ensuite, il y a Hardbat France, avec notre site et notre profil Facebook, qui permettent de communiquer avec les personnes intéressées et d’en trouver de nouvelles. Nous gérons aussi le Classement Hardbat Français, dans lequel il y a près de 1400 joueurs classés depuis 2004. Et nous faisons aussi le lien entre tous, un peu comme une fédération, même si nous ne sommes qu’une association.

Et puis certains joueurs ou groupes de joueurs arrivent à faire venir des nouveaux pongistes au hardbat, juste par leur enthousiasme, il ne faut pas les oublier.

Seriez-vous intéressé pour avoir une rubrique dédiée au Hardbat sur Tennis2Table.com que vous pourriez administrer ?

Je suis toujours intéressé par ce qui peut contribuer au développement du hardbat. J Nous avons déjà notre propre site (http://www.hardbat-france.fr), dans lequel vous pouvez aussi récupérer des infos, à condition de citer vos sources bien entendu.

 Interview réalisée par Jérôme Besset de http://www.tennis2table.com

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