Incontournable des partys américains, le bière-pong est, pour les joueurs les plus habiles, un véritable sport de compétition. En Californie comme à Montréal. Tour de table du phénomène.
Vidéos Beer Pong
La presse en parle
Catherine Perreault-Lessard
source : http://urbania.ca/accueil
Dans leur appartement de l’ouest de Montréal – dans un décor digne du film American Pie -, Paul et Christopher disposent une vingtaine de gobelets de bière portant le logo des Séries mondiales de bière-pong sur la table réglementaire de la National Beer Pong League. Dix d’un côté, dix de l’autre. Après avoir réchauffé le haut de son corps, Paul se place au bout de la table et lance une première balle de ping-pong en direction des gobelets remplis de bière, dans le but de la faire tomber dans un des verres.
C’est raté.
Christopher se mouille à son tour. Avec une concentration digne de Tiger Woods sur un terrain de golf, il place sa main gauche derrière son dos pour assurer son équilibre et s’élance de la main droite. Mission accomplie. Sa balle courbe tombe directement dans le verre. Paul la retire du récipient et boit son contenu, tranquillement.
Histoire à boire debout
Le bière-pong est né sur le campus de l’Université Darmouth, dans l’État du New Hampshire. C’est dans les salles de séjour des fraternités que les étudiants ont disputé leur premier match, dans les années 50 et 60. À l’époque, les joueurs utilisaient une vraie table de ping-pong, avec de vraies raquettes et un vrai filet, d’où l’origine du nom. Ce n’est que dans les années 80 que les joueurs ont laissé tomber les raquettes.
«Malgré ce qu’on peut croire, le but n’est pas d’être saoul, explique Christopher, étudiant en finance à Concordia. Plusieurs joueurs de haut calibre jouent même avec de l’eau!» La première fois que Christopher a joué au bière-pong, c’était il y a trois ans, dans un party, avec un de ses collègues d’école originaire de l’Illinois. «Ç’a été le coup de foudre! lance-t-il. Au début, c’était surtout un jeu à boire, mais c’est rapidement devenu plus que ça. Depuis, je n’ai jamais arrêté de jouer.»
Sur l’internet, Christopher a découvert qu’ils étaient plusieurs à s’intéresser à cet éthylique passe-temps et qu’il y avait même des compétitions de bière-pong organisées partout dans le monde. Le jeune homme a commencé l’entraînement (deux à trois fois par semaine) et s’est inscrit à la ligue montréalaise de bière-pong, qui anime les bars de l’ouest de la ville et où il a rencontré Paul, son actuel partenaire de jeu.
Grands champions
Aujourd’hui, les deux jeunes universitaires font partie des meilleurs joueurs de la planète et parcourent les quatre coins des États-Unis pour participer à des tournois: de Las Vegas à Atlantic City, en passant par New York. Aux World Series of Beer Pong, l’an dernier, ils sont arrivés 33e sur plus de 1000 participants venus d’Irlande, d’Écosse, d’Allemagne et du Japon. Le grand prix: 50 000$. Mais leurs résultats ne sont que des miettes en comparaison avec ceux des meilleurs joueurs du monde comme Ron Hamilton et Mike Popielarski, qui ont gagné plus de 400 000$ en bourse dans les tournois de bière-pong au cours des quatre dernières années.
Plus qu’un simple jeu à boire, vous dites?
Les règles du bière-pong
Les règles du jeu sont simples. Pour commencer une partie, on réunit deux équipes d’un ou deux joueurs. Ensuite, on dispose 10 gobelets à chaque extrémité d’une longue table mince. Ces gobelets doivent être placés en forme de pyramide, comme des quilles au bout d’une allée. On remplit les gobelets de bière ou d’eau au quart, puis on lance une première balle de ping-pong dans leur direction. L’objectif? La faire tomber dans un des gobelets. Une fois le but atteint, on retire du lot le verre dans lequel la balle est tombée et on boit le contenu qui se trouve à l’intérieur. L’équipe qui réussit à éliminer tous les gobelets de l’équipe adverse est alors élue «gagnante».
Catherine Perreault-Lessard est rédactrice en chef du magazine Urbania. Visitez urbania.ca
On peut également imaginer des variantes au jeu.
Traditionnellement, le Ping-pong est associé à d’adroits chinois. Le simple ajout de bière, cependant, transforme ce jeu en une excitante poursuite.
Bière Pong commence par le fait que chacun des joueurs place son verre de bière plein sur la ligne centrale de la table, à environ 30 centimètres du bord arrière. Les joueurs tirent à pile ou face pour avoir qui commence. Le jeu se joue ensuite selon les règles du jeu classique (21 points en deux sets etc.).
Pendant le match, chaque joueur essaie de toucher le verre de l’adversaire avec la balle. Lorsque le verre d’un joueur est touché, celui-ci doit boire une certaine quantité de bière dépendant de l’endroit de l’impact :
| Infraction | Pénalité à boire |
| Toucher le coté du verre après un rebond ou directement | une gorgée |
| Toucher le bord du verre après un rebond ou directement | deux gorgées |
| Toucher le verre au service | le serveur boit deux gorgées |
| La balle atterrit dans le verre après un rebond. | trois gorgées |
| La balle atterrit directement dans le verre | boit tout le reste du verre |
| La balle renverse le verre | le verre est rempli et bu |
| Le joueur renverse son propre verre | le verre est rempli et bu |
| Le perdant de la partie | boit toute la bière |
Rappelez vous que si une balle touche une partie du verre et qu’elle n’ a pas rebondi plus d’une fois sur la table reste en jeu. Cette règle permet de se faire accumuler des pénalités pendant un seul point. Dans ce cas les pénalités sont dispensées dans l’ordre où elles se sont produites. Il est à noter qu’il est illégal de toucher le verre adverse au service et de jouer le net ensuite pour protéger son verre.
Bière Pong se joue aussi en double avec deux verres par équipe. Au fur et à mesure du jeux les neurones et la coordination des gestes s’affaiblit. Mais les joueurs de Bière Pong doivent toujours se rappeler de deux coups. L’un consiste à faire un net gagnant, ainsi l’adversaire s’énerve et renverse la sa bière en allant chercher la balle restée au filet. L’autre est le lobe qui permet de faire atterrire la balle directement dans le verre. Mais attention, car si ça ne marche pas l’adversaire peut riposter facilement. Penser aux touailles pour nettoyer le bordel …
Ping Pong Bière dans la piscine
Lancer des balles de ping-pong dans des verres à bière pour saouler l’adversaire c’est à la mode et cela s’appelle le Beer pong… Mais le faire dans une piscine c’est mieux. D’où l’invention de la table gonflable pour le Beer pong. Deux noms se partagent le marché à coup de jolies filles en bikini « poolsidepong et portOpong« . Portable, elle vous permet de faire une soirée beer pong à la maison, dans une piscine, à la plage, etc.
Depuis la parution du rapport Daoust, on préssentait un geste fort de la part de Valérie Pécresse.
Sa réaction ne s’est pas fait attendre. En effet, la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche vient d’annoncer lors de sa visite à Saint Etienne que le Beer Pong, sport actuellement à la mode chez les étudiants serait tout simplement interdit sur le territoire français.
Arrivé en France depuis septembre dernier, le Beer Pong relayé par la Beer Pong French Academy a conquis les foules. Les tournois s’enchainent à Paris, Lyon ou encore Toulouse.
Aux États-Unis quelques municipalités et États, ont essayé de faire interdire la pratique du beer-pong dans les bars ou en général.
À Oxford dans l’Ohio, à l’Université de Miami le conseil municipal a essayé de faire interdire le beer-pong en dehors, mais aussi la ville d’Arlington (Virginie) et Champaign Urbana (Illinois), on a demandé aux propriétaires de bar d’interdire les parties de beer-pong dans leurs établissements.
Durant l’automne 2007, l’Université de Georgetown a officiellement banni tout équipement permettant de jouer au beer-pong, toutes les tables modifiées ou la simple possession de balles de ping-pong.
Le Time Magazine titrait le 31 juillet 2008 : « La guerre contre le beer-pong »
Quel sera la réaction des étudiants francais a cette interdiction? La prohibition du Beer Pong est-elle réalisable? Réponse dans les prochains mois.
